Biotechnologies de conservation des génomes et impact épigénétique

Biotechnologies de conservation des génomes (cryoconservation-régénération) et impact épigénétique

Les connaissances issues de nos recherches visent à fiabiliser les biotechnologies destinées à cryoconserver les ressources génétiques aquacoles et à assurer la régénération d’individus conformes à partir de matériel cryoconservé. Nous travaillons sur la cryoconservation de cellules germinales souches, isolées ou via les fragments gonadiques, du sperme, des cellules embryonnaires, des cellules et tissus somatiques, et des larves chez les poissons et les mollusques. Nous nous focalisons sur la régénération des individus par deux approches complémentaires : le transfert nucléaire somatique et embryonnaire, et la greffe de cellules germinales souches dans des alevins receveurs. Nous nous attachons à comprendre l’impact, notamment épigénétique, de ces biotechnologies sur la descendance

Dans ce dossier

Notre objectif est double : i) Optimiser et standardiser des méthodes de cryoconservation de matériel d’intérêt pour les pisciculteurs, les sélectionneurs, les gestionnaires de ressources génétiques et la recherche, selon une procédure qui va de la collecte et conservation en frais sur le terrain jusqu’à l’entrée en stockage ou en cryobanque du matériel cryoconservé. ii) Mieux comprendre la nature des dommages cellulaires et moléculaires induits par la cryoconservation, d’une part pour identifier des leviers d’amélioration chez les espèces ou types cellulaire réfractaires, d’autre part pour contrôler les risques pour la descendance.

Nos recherches visent à améliorer la fiabilité et les rendements de la greffe de cellules germinales souches adultes, en caractérisant les facteurs cellulaires favorables à la prise de la greffe dans l’alevin et à la prolifération et la différenciation des cellules souches dans la gonade receveuse, et en optimisant le receveur universel stérile qui ne développera que les gamètes du donneur

La cryoconservation de cellules et tissus somatiques est une option précieuse pour la gestion des ressources génétiques chez les poisons, car les cellules somatiques possèdent le génome des deux parents. Cela permet de contourner l’incapacité des ovocytes ou des embryons entiers à résister à la cryoconservation. La régénération d’un poisson à partir de cellules somatiques suppose de passer par la technologie du transfert nucléaire, dans laquelle un noyau diploïde est injecté dans un ovocyte receveur. La chromatine injectée doit être reprogrammée afin de participer à un développement embryonnaire normal. Nous cherchons à améliorer la technologie du transfert nucléaire chez les poissons, et nous étudions le processus de reprogrammation cellulaire et épigénétique pendant le développement précoce