Sujet de stage Master 2

Sujet de stage proposé pour un.e étudiant.e en Master 2

Évolution spatio-temporelle des cellules souches musculaires au cours de la formation des myofibres chez la truite

Contexte
La croissance musculaire procède par augmentation en taille (hypertrophie) et en nombre (hyperplasie) des fibres musculaires. Alors que le processus d’hyperplasie cesse autour de la naissance chez les mammifères, chez les poissons de grande taille comme la truite, il perdure pendant la période post-larvaire. Les cellules souches musculaires (cellules satellites) sont essentielles aux processus d’hyperplasie et d’hypertrophie musculaires. Après activation, elles prolifèrent, s’engagent dans le programme myogénique (myoblaste) et entrent en différenciation (myocyte) avant de fusionner avec un autre myocyte (hyperplasie) ou une fibre (hypertrophie). Elles sont positionnées à la surface des fibres sous la lame basale et expriment spécifiquement certains gènes tels que Pax7 (cellule souche), myoD (myoblaste) et myogenine (myocyte). Récemment, nous avons pu localiser les cellules satellites par HIS Pax7 sur des coupes transversales de muscle de truite et observer que leur densité diminuait avec l’âge, sans que l’on puisse s’assurer que cela résulte bien d’une diminution du nombre de cellules satellite par fibre. Nous avons récemment mis au point une technique d’extraction de fibres musculaires afin d’obtenir des images de fibres isolées. Nos résultats préliminaires semblent indiquer une localisation préférentielle des cellules satellites aux extrémités des fibres alors que chez les mammifères elles se localisent sur toute la longueur de la fibre. Par contre, l’évolution du nombre de cellules satellites au cours de l’âge et leur répartition spatiale au cours de la différenciation sont actuellement inconnues chez les poissons


Objectifs et programme de travail
L’objectif du stage est de quantifier le nombre de cellules satellites au cours de l’âge et de suivre leur localisation au cours de la différenciation chez la truite.
1) Mise au point d’une hybridation in situ mutliplex Pax7, MyoD, Myogénine
2) Acquisition d’image 3D de fibres : microscopie confocale, lightsheet (LPGP, MRiC)
3) Mise au point d’une quantification automatique du nombre de noyaux et cellules satellites
4) Quantification du nombre de noyaux en fonction de la taille des fibres et du poids des animaux
5) Quantification du nombre de cellules Pax7+ en fonction de la taille des fibres et du poids des animaux
6) Répartition spatiale des cellules myogéniques (Pax7+, MyoD+, MyoG+) le long des fibres musculaires

Encadrants : Jean-Charles Gabillard Jérôme Bugeon, Cécile Rallière, Sabrina Jagot

Contact : jean-charles.gabillard@inrae.fr

Lieu : Laboratoire de Physiologie et Génomique des Poissons. Équipe Croissance et Qualité de la Chair des Poissons. Bâtiment 16A Campus de Beaulieu 35000 Rennes

Date de modification : 25 septembre 2023 | Date de création : 25 septembre 2023 | Rédaction : Jean-Charles Gabillard