En savoir plus

La thèse s’inscrit dans un projet de recherche visant à décrypter les processus fondamentaux qui, chez les poissons, gouvernent la réserve d’ovocytes primaires présents au sein de l’ovaire et à partir de laquelle se forment les ovocytes matures (ou œufs) pondus à chaque cycle de reproduction. Ces recherches contribueront à mieux comprendre les changements physiologiques au cœur de problématiques sociétales telles que la préservation des populations sauvages ou l’amélioration des pratiques d’élevage.

L’hypothèse actuelle est qu'il existerait, à l’instar des mammifères, des régulations paracrines par le biais de facteurs tels que l'hormone antimüllérienne (AMH), qui permettrait de réguler l’état de la réserve. Au laboratoire, nous avons également identifié deux miARN (miR-202 et miR-187) nécessaires au maintien de la fécondité chez le médaka (e.g. nombre d’œufs pondus à chaque cycle de reproduction). Nous faisons donc l’hypothèse que ces deux miARNs sont également impliqués, au côté de l’AMH, dans la régulation de la réserve ovocytaire et le contrôle de la fécondité. L’objectif de la thèse consistera à déterminer le rôle exact de l’AMH et de ces 2 miARN dans l’établissement de cette réserve chez la larve et son renouvellement chez l’adulte, et d’en comprendre les mécanismes sous-jacents. Le/la candidat.e réalisera des études fonctionnelles in vivo en utilisant les lignées Médaka (KO ou transgéniques) hébergées au LPGP. Il/elle sera également amené(e) à créer de nouvelles lignées par édition de génome pour valider des cibles potentielles des miARNs (technique CRISPR/Cas9). Le/la candidat.e utilisera diverses techniques de phénotypage incluant de l’imagerie 3D par microscopie confocale (sur le plateau d’imagerie 3D du LPGP) et de l’analyse d’image basée sur l’utilisation d’algorithmes de Deep Learning en open-source. Il/elle utilisera également des techniques d’histologie comme l’hybridation in situ (technologie RNAScope) ou l’immunhistochimie (antibodies ou nanobodies), ainsi que des approches de transcriptomique (RNA-seq).

Financement : La thèse bénéficiera du soutien financier du projet ANR OVOPAUSE et du département PHASE de l’INRAE.

Équipe d’accueil : La thèse déroulera au Laboratoire de Physiologie et Génomique des Poissons (LPGP, INRAE) situé sur le Campus de Beaulieu (Université de Rennes) et sera co-encadrée par Violette Thermes (LPGP, INRAE) et Frédérique Clément (MUSCA, INRIA, https://team.inria.fr/musca/).

Contacts : violette.thermes@inrae.fr et frederique.clement@inria.fr

Compétences requises : Formation en biologie du développement et en biologie cellulaire et moléculaire, des connaissances en microscopie et en analyse d’images seraient un plus.

Plus d’informations : Fiche projet thèse RESOV -  voir le fichier ci-dessous